MAIRE NYEMECK MARC
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Données Historiques
La Commune Rurale de DIBANG a vu le jour en 1962 suite à l’éclatement de la Commune mixte Rurale d’ESEKA.
De 1962, date de sa création jusqu’en 1995, elle est administrée par les Administrateurs Municipaux nommés, et depuis cette date par des Maires (magistrat municipaux) élus. Elle s’agit respectivement :
En 1967, suite à l’insuffisance des moyens, elle est fusionnée à la Commune Rurale de BOT-MAKAK, d’où la nouvelle appellation de la Commune Mixte Rurale de BOT-MAKAK / DIBANG.
Elle reprendra son autonomie dix ans plus tard c’est-à-dire en 1977, et depuis la promulgation de nouveaux textes sur la décentralisation en 2004, elle est devenue Commune de DIBANG.
DIBANG, comme toutes les régions qui ont participé à la lutte pour l’Indépendance du Cameroun, fortement opposées à la volonté coloniale, ont gardé les séquelles profondes des campagnes dites de pacification. Après cette période, l’esprit de résistance et de contestation semble être un héritage historique pour ses populations.
Quelles que soient les raisons, il est évident que la Commune de DIBANG n’a pas eu un essor particulier et a même eu tendance à régresser comme en témoigne l’apparence générale de sa ville. Ceci, malgré les bonnes dispositions des populations à accéder au mieux –être.
Données Physiques
La Commune de DIBANG, d’une superficie de 475km², est située en pleine zone de forêt équatoriale, forêt riche en essences variées, et renferment une faune diversifiée riche en espèces sauvages.
La forêt occupe 70% de la superficie du territoire ; et les terres actuellement exploitées couvrent 20 % environ de cet espace.
La texture des sols montre que ceux-ci sont riches par endroit ; ils sont de type ferralitique, de couleur brun jaune, ou brun rouge issues de l’altération des roches métamorphiques, ou sédimentaires, et aussi argilo – sableux par endroit par endroit.
Ces sols ont une bonne vocation agricole et pastorale.
Le relief est assez vallonné et accidenté avec de nombreuses montagnes et collines.
Sur le plan hydrographique, la Commune est suffisamment arrosée par de nombreux cours d’eau, dont certains sont favorables au développement de la pêche, à la production de l’hydroélectricité et au développement du tourisme (ex : chutes de MBILLA).
Le climat qui y règne est de type équatorial, caractérisé par quatre saisons de durées inégales :
- Une grande saison sèche de fin novembre à février ;
- Une petite saison de pluies de mars à mai ;
- Une petite saison sèche de juin à mi-août ;
- Une grande saison de pluies de à août à octobre;
La pluviométrie annuelle varie entre 1300 mm et 1800 mm de pluies par an et les températures oscillent entre 23° et 35°C.
Localisation
La Commune de DIBANG est l’une des dix (10) Communes du Département du NYONG et KELLE, Province du Centre. Elle couvre tout l’Arrondissement de DIBANG. Elle a une configuration rurale. Elle est distante de 67 km d’ESEKA, le Chef- lieu du Département et de 143 km de Yaoundé, la capitale du Cameroun.
La Commune de DIBANG est limitée :
- Au Nord par l’Arrondissement de BOT-MAKAK et la rivière de DJUEL ;
- Au Sud par le District de BIYOUHA et l’Arrondissement de POUMA et les rivières NDOUPE et elle ;
- A l’Est par L’Arrondissement de NGOG-MAPUBI et la rivière BUGUE
- A L’Ouest par le fleuve SANAGA.
La Commune de DIBANG dispose d’une importante zone stratégique traversée par l’axe lourd Yaoundé-Douala sur une distance de 15 km à travers les Communautaire de « NDOUPE-SILILAYE » et de « SOMBO-MAHOLE-BOGA ».
La ville de DIBANG est bâtie sur un site pittoresque, en forme de cuvette, entourée de collines, dont la plus haute est le Mont -NGODI.
Données Démographiques
Les premières tribus à s’installer dans la Commune furent les NDOGBESSOL repoussées plus tard par les tribus actuelles qui sont : les NDOG-NJOUE, Les BADJOB, les NDOG-TINDI, et les NDOG-NGOND, les NYAMBONG. Dans la Commune, le BASSA est la langue parlée par les différentes familles.
Activités socio-économiques.
L’économie de la Commune de DIBANG repose essentiellement sur l’Agriculture qui occupe 70% de la population active dans le domaine des cultures vivrières, à savoir : le plantain, le macabo, le taro, l’arachide, le maïs, et 30% pour les cultures pérennes : le palmier à huile, le cacaoyer.
Les exploitations agricoles sont traditionnelles, avec cependant une amorce de modernisation (cultures pérennes). Les récoltes sont généralement vendues dans les marchés de SOMBO, BOUMNYEBEL, ESEKA, Douala ou Yaoundé.
Il n’existe aucune industrie de production, de transformation ou de commercialisation d’envergure remarquable dans la Commune. A la faveur de la crise économique et du chômage, le secteur des services connaît un certain développement de petites activités informelles : petits commerces, motos taxis. Aucune banque, aucune coopérative rurale ne tient lieu d’établissement financier.
Cette Commune est aussi dotée de quelques infrastructures de base pour son développement socio-économique à savoir :
- Un tronçon de l’axe lourd Yaoundé - Douala (BOGA - NDOUPE) de près de 30 km ;
- Des voies d’accès (pistes rurales) qui ne couvrent pas suffisamment le territoire et sont quasiment impraticables pendant la saison de pluies ;
- Un réseau de distribution d’énergie électrique (AES SONEL) couvrant très partiellement le territoire en basse tension (BT) ;
- Des points d’eau d’utilisation privée ou publique.
1- L’agriculture
L’agriculture est encore essentiellement artisanale et pratiquée par la quasi-totalité de la population. Les principales cultures vivrières sont : le manioc, l’igname, le macabo, le plantain, l’arachide etc. Le cacaoyer et le palmier à huile sont les cultures de rente dominantes. Les exploitations agricoles paysannes sont d’assez petites tailles atteignant rarement un (1) ha. Ces cultures restent les principales sources de revenus des populations.
Les zones marécageuses ne sont en général pas exploitées. Les cultures maraîchères sont quasiment inexistantes malgré les conditions favorables à leur développement.
2- L’élevage
L’élevage proprement dit comme source de revenus n’est pas pratiqué dans la Commune. On rencontre dans quelques villages des animaux en divagation (poules, moutons, chèvres, porcs) destinés en majeure partie à l’alimentation de la famille.
A DIBANG, en dehors du gibier, la principale source de protéine animale achetée sur le marché local provient de l’importation (poulets et poissons congelés) très consommés au détriment de la viande de boeuf qui coûte cher.
La chasse et la pêche.
La chasse et la pêche restent artisanales et sont pratiquées dans les villages. La chasse se fait à l’aide des pièges réalisés avec des câbles en acier. Néanmoins, il existe quelques chasseurs dotés de fusils. Cette activité est exercée dans la clandestinité.
La pêche se pratique à l’aide des cannes à pêche et des pirogues de manière artisanale dans les cours d’eau et notamment à la Sanaga.
L’artisanat
L’artisanat de production est très peu développé et concerne un secteur : la vannerie qui offre très peu de produits sur le marché. Elle se pratique dans les villages.
L’artisanat de services est plus florissant, du fait de l’auto- emploi des jeunes dans de petits métiers : coiffure, dépannage radio et télévision, mécanique auto mobile.
Ressources forestières et leur exploitation.
Les ressources forestières sont abondantes. Les ressources facilement accessibles ont diminué. Quelques individus se livrent épisodiquement et de manière frauduleuse à l’abattage et au sciage du bois avec la complicité des populations pour alimenter les marchés locaux et ceux des grandes villes.
A cause du relief accidenté, de nombreuses zones n’ont pas encore connu l’exploitation forestière industrielle. Dans certains villages, il existe des poches de forêt offrant l’opportunité aux populations d’en faire une exploitation communautaire, telle que prévue par les dispositions réglementaires.
De nombreux produits forestiers non ligneux sont présents mais peu exploités. Les plus exploités sont : les noisettes, le Gnetum africanum (HIKOK) ; la kola, le bitakola, les feuilles de jonc, le rotin etc. …
Les ressources minières.
Quelques ressources minières sont relativement abondantes dans la Commune, restent mais peu exploitées.
De nombreux massifs rocheux existent sur lesquels on peut installer des carrières de pierre et de gravier.
La possibilité de créer des carrières de sable existe (Sanaga : Communauté NGODI SI , NGODI LOM, MBANDA et BEDA ; NGOG NGWAS ; MATOL).
La Commune gagnerait à promouvoir le développement de ces activités pour constituer un véritable réservoir d’emplois, un soutien à l’amélioration de l’habitat et une source de revenus pour elle-même et pour ses populations.
La transformation et le secteur industriel
Le secteur industriel est presque inexistant dans la Commune de DIBANG. Seule une menuiserie communale fonctionne à DIBANG –CENTRE.
Concernant la transformation agro- alimentaire il existe dans des villages, de petites Unités Artisanales d’extraction de l’huile de palme (pressoirs à huile mécaniques ou manuels). Mais ce secteur nécessite l’installation des Unités plus grandes pouvant mieux valoriser la culture du palmier à huile dans la Commune.
Le manioc est aussi transformé artisanalement en bâtons de manioc qui restent la base alimentation des populations.
Transport
Les déplacements des biens et des personnes sont relativement limités par le mauvais état des pistes rurales en saison de pluies notamment.
Des véhicules de fortune assurent le transport de manière très irrégulière entre les villages. On loue la plupart de temps le service des motos taxis, à lorsque la nécessité l’exige, à moins d’aller à pied
Du fait de l’absence des ponts sur certains cours d’eau, quelques villages sont inaccessibles en voiture.
Le commerce.
Le commerce reste encore très embryonnaire. Seuls les centres de DIBANG et de SOMBO possèdent un centre commercial peu aménagé ; les débits de boissons, les petites boutiques, les gargotes et cafétérias constituent l’essentiel du commerce.
Il est nécessaire de créer dans certains villages, des marchés périodiques.
Le tourisme
De nombreux sites touristiques existent mais ne sont pas aménagés (chute de MBILLA, les escarpements rocheux, Le Mont NGODI etc.) Le tourisme n’est pas promu de manière active et n’a quasiment aucun impact sur l’économie locale. La Commune compte quelques infrastructures d’accueil, des auberges à SOMBO, un centre d’accueil confessionnel catholique à NGODI SI. Il n’existe aucun restaurant de grande qualité, les repas se prennent dans des gargotes.
NGOG MAPUBI
MAIRE OUM AMOS
TEL +237 677408801 OU +237 694275621
LOCALISATION
SUPERFICIE ET LIMITES
La Commune de Ngog Mapubi est l’une des communes du Département du Nyong et Kellé, Région du Centre créée par la loi n° 72/04/COR/PM du 18 Février 1972.
Elle est limitée :
- au Nord par la Commune de Bôt-Makak
- au Sud par la Commune d’Eséka
- à l’Est par la Commune de Matomb
- à l’Ouest par la Commune de Dibang.
Elle a une superficie de 754 km², la langue nationale parlée est le bassa.
ORGANISATION DU TERRITOIRE
La Commune de Ngog Mapubi 18 villages regroupés en 10 Communautés.
Il s'agit de :
1. Communauté Boumnyébél-Limaï
2. Communauté Boumnyébél Likanda-Nsimekellé
3. Communauté Bibodi-Makaï
4. Communauté Libellingoï Nord-Mode
5. Communauté Libellingoï Sud-Mamb
6. Communauté Ndjock Nkong
7. Communauté Ngog Bassong
8. Communauté Ngog Mapubi-Nkoo
9. Communauté Omog-Tayap
10. Communauté Song Mpeck
La Commune comprend également une grande agglomération
LES DONNEES PHYSIQUES
CLIMAT
Le climat qui règne au sein de la Commune est de type équatorial avec quatre (04) saisons d’inégales durées.
- 01 grande saison de pluies qui commence vers mi-août et se termine vers mi-novembre;
- 01 grande saison sèche qui va de mi-novembre à mi- mars
- 01 petite saison de pluies va de mi-mars à mi-mai
- 01 petite saison sèche qui va de mi-mai à mi-août.
Les précipitations annuelles sont de l’ordre de 1500 à 2000mm. Les températures sont élevées et se situent en moyenne entre 21 et 27 °C. L’amplitude thermique annuelle est de 4°C
RELIEF
L’aspect du relief dominant est fait des collines et des plateaux. On remarque également la présence de quelques montagnes rocheuses et des grottes. Les sols sont en majorité latéritiques. Mais il existe aussi des sols argileux et sablonneux.
SOLS
Les sols de la Commune sont latéritiques. Ce sont des sols ferralitiques rouges, très épais et résultants du processus d’altération spécifiques caractérisés par un entraînement en solution de bases et de silice des roches mères et une accumulation absolue ou relative d’hydroxyde de fer et d’alumine. La roche mère est un grès micacé. Les horizons superficiels sont riches en humus tandis qu’en profondeur il s’agit de la grave latérite. Par ailleurs, à côté des cours d’eau limitrophes nous rencontrons des sols marécageux qui sont très argileux et présentant ainsi de grandes difficultés pour leur exploitation.
HYDROGRAPHIE
L’hydrographie est composée des cours d’eau d’une moindre importance assez poissonneux qui serpent le sous-bois
VEGETATION
La végétation dominante est la forêt disposant des essences exploitables. Mais il existe aussi entre autres les jachères et des plantations cacaoyères, de palmiers à huile et de bananiers plantains.
FAUNE
La faune diversifiée est relativement riche en espèces sauvages (lièvres, singes porcs épics, écureuils, pangolins, hérissons, les serpents etc.) et domestiques (porcs, chèvres, chiens, chats, poules, etc.). L’avifaune est représentée par le toucan, le francolin, le touraco, etc.
MILIEU HUMAIN
III.3.1 HISTOIRE
Etymologie et origine
Les événements historiques des populations de la Commune sont vieux de plus quatre cents (400) ans. Car vers 1600, il y a eu au sein de la commune la délimitation territoriale.
Entre 1700 et 1800, les populations ont été contraintes à la traite négrière.
De 1800 à 1900, pendant la période Allemande, ces populations ont connu des travaux forcés avec la construction à mains d’hommes de la route Eséka – Boumnyébél avec la traversée de la fameuse colline (Hikoa Mandoga), et la construction du chemin de fer Eséka – Njock.
La défaite des Allemands au Cameroun après la guerre en 1918, a laissé place au début de la colonisation française, à l’organisation de l’économie de traites.
Entre 1918 et 1958, ces populations ont assisté à l’organisation de la chefferie traditionnelle et à la naissance du nationalisme et aux émeutes pour l’indépendance (la commune a été le quartier général du parti nationaliste UPC avec pour site la grotte Liaa li Njé, ce fut également au sein de la Commune que le leader du Nationalisme Camerounais Ruben UM NYOBE a été assassiné).
Après l’accession l’indépendance (entre 1960 et 1970), les populations de la Commune sont restées longtemps sous surveillance (Etat d’urgence).
CULTURES
La famille
Les populations de la commune sont essentiellement bassa. Elles ont toutes la culture bassa notamment :
- La même langue bassa
- Les chants et les rythmes (Assiko, Bolbo, etc)
- Les mêmes rites de Ngué Njég, du deuil, du veuvage, de mariage etc….
- L’héritage et la succession de père en fils et de mère en fils
- Les règlements/justice de Mbog, de Um etc
N.B/ tout ceci se pratique de moins en moins aujourd’hui.
La chefferie traditionnelle
La Commune de Ngog Mapubi est composée de 10 groupements. A la tête d’un groupement se trouve le chef de 2ème degré qui, dans ses multiples tâches collabore avec les chefs de 3ème degré (chef de village) entourés des notables. A la base se trouve la population organisée en famille et ménages.
La vie institutionnelle de la Commune
Les populations de Ngog Mapubi se regroupent en association et en GIC au travers desquels elles font des entraides surtout pour les activités agricoles. Ces Associations sont généralement constituées de groupe mixte. Ceci crée la solidarité dans la commune et permet aux adhérents de mieux gérer leurs revenus par les tontines.
Religions pratiquées
Dans la commune de Ngog Mapubi, les religions pratiquées sont le christianisme et l’Islam. Les habitants sont en majorité des chrétiens.
LES DONNEES DEMOGRAPHIQUES
LA POPULATION
La Commune a une population estimée à 30 000 âmes 51% de femmes, 49% d’hommes donc plus de 50% ont moins de 24 ans.
HABITAT
Dans les zones rurales, les habitations se trouvent beaucoup plus en bordure des routes.
Elles sont pour la plupart en terre battue ou en semi dur. Les matériaux de construction les plus utilisés sont : la terre, les piquets en bois et le bambou de raphia. Dans chaque concession, ont trouvé généralement trois cases : la case principale, la cuisine et celle abritant les latrines. Cependant, la plupart des latrines ne sont pas confortable. Elles sont généralement sans toitures.
Dans la zone urbaine, les centres commerciaux (boutiques, bars, salon de coiffures,
cafétérias, parfumerie …) se trouvent beaucoup en bordure des routes. Les habitations sont pour la plupart en dur et en semi dur.
GESTION FONCIERE
L’accès aux terres relèves de l’héritage. Chaque portion de terre appartient à un membre d’une famille. Nul ne peut exploiter le terrain d’autrui sans qu’il y ait accord du propriétaire.
Ici la femme a accès à la terre au même titre que l’homme, mais dans certains cas les femmes mariés n’ont plus le même pouvoir et les mêmes avantages dans leur famille natale que les hommes. Dans la zone urbaines et les localités plus proches de Yaoundé, la majorités des terres sont louées ou vendues aux étrangers.
ORGANISATION SOCIALE
Plusieurs organisations interviennent dans la Commune parmi lesquels les organisations internes (c’est à dire celles qui sont basées dans la communauté) et les organisations externes qui viennent en appui au développement de la commune (PNDP, PADC, ASAFRO CAMEROUN etc). Les intérêts des groupes socio-professionnels sont divers en ce qui concerne les organisations professionnelles. Les activités des organisations internes peuvent être regroupées en 03 principaux domaines à savoir : l’administration et coordination (Chefferie, SDE), l’économie (les GIC et les Association), éducation et santé (l’école, la chapelle, l’APE…). Il convient de noter que la plupart des organisations existantes dans les villages sont certes légalisées, mais ne sont pas actives par rapport aux objectifs statutaires. L’importance de chacune de ces organisations/institutions diffère d’une organisation professionnelle à une autre.
LES ACTIVITES ECONOMIQUES
La Commune de Ngog Mapubi a vu son développement s’accélérer avec le passage de l’axe lourd Yaoundé-Douala. La Commune est devenue un pôle de transit commercial (Boumnyébél), notamment au niveau des produits vivriers et de rente. La population dans son ensemble a comme activités principales par ordre d’importance l’agriculture, le commerce…etc. Cependant, le développement des filières respectives n’a pas suivi cette dynamique. Les différents secteurs connaissent actuellement des difficultés à plusieurs niveaux : organisation collective, moyens de production, conservation, commercialisation ne permettant pas une génération stable et régulière de revenus. Le taux de chômage, notamment des jeunes, est assez important dans la zone. Les nouvelles compétences développées ne trouvent pas leur place actuellement dans la Commune. Ces difficultés sont en partie engendrées par l’insuffisance du réseau électrique généralisé, l’enclavement et la difficulté d’accès à certaines Communauté, la difficulté d’accès au micro crédit.
L’agriculture
L’agriculture constitue la principale activité de cette population. Les principales cultures de rente sont le cacao et le palmier à huile. Leurs coûts ayant baissé, les villageois n’arrivent plus à avoir un revenu proportionnel à leurs dépenses. Les champs vivriers servent de subsistance aux différentes familles. On y cultive le manioc, le macabo, les arachides, le plantain et plusieurs légumes. Ces champs se trouvent non loin des villages. L’agriculture itinérante sur brûlis avec des jachères de durées relativement courtes (2 à 5 ans) reste le plus pratiquée dans la Commune.
La production agricole est rudimentaire ; elle est intimement liée aux conditions météorologiques. Les agriculteurs utilisent des outils archaïques, ce qui réduit le rendement attendu. A cela s’ajoute l’existence des parasites et autres maladies agricoles telles que les capsides et la pourriture brune.
L’élevage et pêche
Ces activités sont purement artisanales. Elles sont destinées surtout à la consommation propre de la famille. La pèche est plus pratiquée en saison sèche dans les cours d’eau et rivières. La pisciculture se présente encore sous forme de potentialités offertes. On dénombre un nombre très réduit d’étangs piscicoles. L’élevage est assez rare. Les animaux élevés sont surtout en divagation autours des habitations des maisons.
L’exploitation des ressources naturelles
La vente du vin de palme, l’extraction du sable et gravier dans les bas fond et marécages est également pratiquée surtout par les jeunes. La fabrication du charbon est aussi une activité qu’on retrouve dans quelques communautés de la commune de Ngog Mapubi.
La chasse
Elle se pratique dans le sous-bois, sans aucune norme ni réglementation. Mais les produits de celle-ci offrent un atout pour le marché de Boumnyébél Likanda avec la vente de la viande pimentée « Nouga-Ilôba ».
La transformation
La transformation des produits agricoles est pratiquée par les femmes et les hommes individuellement ou en association (moulin à manioc et pressoir à huile).
L’activité de transformation constitue pour beaucoup une activité génératrice de revenus.
On peut donc améliorer sa rentabilité en dégageant les obstacles ci-après :
- l’insuffisance de formation et d’information ;
- les difficultés d’accès à des financements et équipements adaptés ;
- les difficultés d’accès aux techniques/technologies et équipements performants de transformation et de conservation des produits agricoles.
Le commerce et les équipements marchands
Le commerce jusqu’à présent se pratique uniquement au marché communal de
Boumnyébél. Malgré les efforts fournis par la commune (Institution), en réorganisant le secteur à travers la fourniture des équipements (hangars, étales, etc), certains commerçants se manifestent toujours par leur insubordination.
L'activité touristique, industrielle et artisanale
L'activité touristique est encore sous-développée à Ngog Mapubi. Des sites touristiques existent mais dans leur état brute et naturel. Autrement dit les atouts touristiques ne demandent qu'à être exploitées dont :
+ des sites naturels constitués de grottes, étangs, sources, cours d'eau et les perspectives de paysages;
+ des monuments historiques constitués des églises, et des chefferies construites à l’époque coloniale.
L'activité industrielle est quasi inexistante à Ngog Mapubi, malgré les énormes potentialités offertes par sa proximité à la ville de Yaoundé, et de fait d’être traversée par l’axe lourd qui auraient favorisé son approvisionnement pour en faire un centre relais des produits variés.
Parmi les autres atouts potentiels, l'on relève l'existence d'un réseau électrique MT et BT d'un centre de formation tels le CETIC susceptible d'injecter dans la population une main d'œuvre compétente dans les domaines de la mécanique, l'électricité, maçonnerie, métier de bois.
Par ailleurs, le travail de bois pourrait constituer une activité forte, vu les énormes atouts offerts par la présence de la forêt, avec des essences recherchées tels le MOABI, le
BUBINGA, l'IROKO, le DOUSSIE, le SAPELI.
Dans le territoire communal, malgré les potentialités, le travail de rotin est encore embryonnaire.
Ainsi, sur le plan industriel et artisanal, la ville de Ngog Mapubi a encore à tout initier et mettre en oeuvre une politique plus efficiente et plus agressive :
- En incitant ses populations à la création des projets et micro-projets appropriés et rentables nécessaire au fonctionnement du secteur artisanale et industrielle ;
- En mettant en oeuvre une politique de localisation des activités liées audéveloppement "endogène" de l'économie locale;
- Mais aussi en profitant des opportunités offertes par le site naturel, la situation dans la région et les compétences multiples de l'élite locale (dans ce dernier cas, il sera indispensable d'effectuer un profond travail de sensibilisation et d'information pour amener l'élite à s'impliquer davantage.
Le recours à des mesures incitatives est également nécessaire pour faire de
Ngog Mapubi un lieu de rencontre, un centre de transformation et des produits agricoles variés.
Machinisme
L’agriculture n’est pas mécanisée à Ngog Mapubi. La transformation des céréales et du manioc se fait beaucoup plus au mortier. Les moulins sont assez rares. Ils existent quelques moulins électriques dans certaines communautés et des pressoirs à huile pour obtention de l’huile de palme.
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